PLANTES AQUATIQUES INVASIVES

Le suivi annuel est assuré par plusieurs structures

Le bilan annuel est réalisé sur la base des observations transmises par un réseau d’une vingtaine de structures ayant une emprise locale (communautés de commune, gestionnaires de cours d’eau et de marais, opérateurs Natura 2000). Ces données ont également vocation à alimenter les démarches nationales sur ce thème.

Les espèces végétales invasives / envahissantes

Treize espèces exotiques aquatiques invasives ou à potentiel invasif ont été recensées sur le réseau hydrographique de la France depuis le début du suivi en 2006 . Certaines implantées de longue date, semblent s’être acclimatées, d’autres apparaissent ponctuellement et disparaissent aussi vite, enfin certaines se sont implantées et causent des perturbations notables.

Quel est l’état d’envahissement de nos cours d ‘eau?

En 2022, tous les bassins versants du territoire sont concernés, y compris les bassins côtiers. Les milieux les plus propices à l’installation de ces espèces sont les zones à caractère lentique (aux faibles écoulements) comme les marais, étangs et zones humides annexes aux cours d’eau. La jussie reste l’espèce la plus présente et la plus problématique. L’égerie dense et l’élodée de Nutall restent également très implantées et difficiles à gérer sur certains secteur. Enfin, on notera l’émergence d’une espèce particulièrement préoccupante sur le territoire : la crassule de Helms. 

Liste des espèces invasives végétales aquatiques observées sur le territoire et classement associés

Espèce ou groupe d’espèce Premier signalement transmis à la Fédération ou à son réseau d’observateur Classement de l’espèce selon la liste des plantes vasculaires invasives des Pays de la Loire (DORTEL et al. 2013) Situation départementale
Les jussies[1]

 

Ludwigia peploïdes ; Ludwigia uruguayensis

Alors que la première observation de jussie en Bretagne date de 1987, dans les environs de Rennes (DIARD, 2005), les premiers signalements en 44 concernent l’Erdre (L. uruguayensis) vers 1990 sur l’Erdre, et la Brière en 1994. Espèces invasives avérées installées portant atteinte à la biodiversité avec impacts économiques (IA1/3i)

 

(pour les deux taxons)

Espèces faisant l’objet de plans de gestion à l’échelle de bassins versants
Le Myriophylle du Brésil

 

Myriophyllum aquaticum

Premières apparitions non datées. Signalé en Brière entre 1990 et 2000 Espèce invasive avérée installée portant atteinte à la biodiversité avec impacts économiques (IA1/3i) Espèce faisant l’objet de plans de gestion localisés
Elodée de Nuttall

 

Elodea nuttallii

Premières apparitions non datées. Espèce invasive avérée installée portant atteinte à la biodiversité (IA1i) Espèce faisant l’objet de plans de gestion à l’échelle de bassins versants
L’azolla fausse fougère

 

Azolla filiculoides

Premières apparitions non datées. Bien qu’observée régulièrement, depuis le début du suivi en 2006 seul un bloom en 2008 a été signalé (marais de Goulaine) Espèce invasive avérée installée portant atteinte à la biodiversité (IA1i) Espèce ne faisant l’objet d’aucun plan de gestion. Le plus souvent considérée comme naturalisée ne présentant que rarement des effets d’invasion marqués.
L’Egeria Dense, Elodée dense ou du Brésil

 

Egeria densa

Premières apparitions non datées. Probablement avant les années 1990. Espèce invasive avérée installée portant atteinte à la biodiversité (IA1i) Espèce faisant l’objet de plans de gestion à l’échelle de bassins versants
La lentille d’eau douce minuscule

 

Lemna minuta

Premières apparitions non datées. Non identifiée par le réseau d’observateurs mais connu du CBN à l’état sauvage en 2012. Espèce invasive avérées installée portant atteinte à la biodiversité (IA1i) Espèce déjà recensée en 44 mais mal identifiée par le réseau d’observateur, ne faisant pas l’objet de plan de gestion
L’hydrocotyle fausse renoncule

 

Hydrocotyle ranunculoides

Première observation aux alentours de 2006, sur un bassin d’orage sur le bassin versant de la Chézine (informations transmise au réseau seulement en 2009). Deux autres foyers très distants furent détectés en 2007 à la Turballe et à St-Michel-chef-chef. Espèce invasive avérée émergentes (IAe) Espèce faisant l’objet de plans de gestion localisés sur chaque foyer identifié (3 foyers en 2012)
La Crassule de Helms

 

Crassula helmsii

Premières apparitions non datées. Signalée pour la première fois en 2010. Espèce invasive avérée émergente (IAe) Espèce faisant l’objet de plans de gestion localisés sur chaque foyer identifié (3 foyers en 2012)
la Sagittaire à larges feuilles

 

Sagittaria latifolia

Premières apparitions non datées. Non identifiée par le réseau d’observateurs mais connu du CBN à l’état sauvage en 2012. Espèce invasive potentielle, Plante naturalisée ou en voie de naturalisation, ayant tendance à envahir les milieux naturels (IP5) Espèce déjà recensée en 44 mais mal identifiée par le réseau d’observateur, ne faisant pas l’objet de plan de gestion
Le Grand Lagarosiphon

 

Lagarosiphon major

Premières apparitions non datées. Signalé en Brière avant 1995 Espèce à surveiller : Plante n’étant pas considérée comme invasive dans la région, mais connue comme telle dans des régions à climat proche (AS5) Espèce ne faisant l’objet d’aucun plan de gestion. Le plus souvent considérée comme naturalisée ne présentant que rarement des effets d’invasion marqués.
La Jacinthe d’eau ou Calamote

 

Eichhorn crassipes

Premières apparitions non datées. Observée en 2007 sur un étang du bassin du Brivet (même site concerné par la laitue d’eau). Les herbiers ont disparus l’année suivante. Espèce à surveiller : Plante n’étant pas considérée comme invasive dans la région, mais connue comme telle dans des régions à climat proche (AS5) Espèce observée de façon très anecdotique (une saison sans récidive les années suivantes)
La Laitue d’eau

 

Pistia stratiotes

Premières apparitions non datées. Premier signalement de foyers importants en 2007 sur deux sites distants (la Sèvre Nantaise et un étang sur le bassin du Brivet). Les deux foyers ont disparu l’année suivante. Espèce à surveiller : Plante n’étant pas considérée comme invasive dans la région, mais connue comme telles dans des régions à climat proche (AS5) Espèce observée de façon très anecdotique (une saison sans récidive les années suivantes)
Elodée du Canada

 

Elodea canadensis

Premières apparitions non datées. Une grosse invasion a fait l’objet d’une lutte importante sur l’Erdre dans les années 70. Espèce à surveiller : Plante n’étant plus considérée comme invasive (intégrée à la flore locale sans dommages aux communautés végétales indigènes) (AS4) Espèce ne faisant l’objet d’aucun plan de gestion. Le plus souvent considérée comme naturalisée ne présentant que rarement des effets d’invasion marqués.

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